Issu d'une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l'exil », d'épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d'une génération à l'autre, dans les quartiers populaires...(extrait de la quatrième de couverture).
Parcours des jeunes migrants étrangers en France. La prise en charge de ces mineurs, l'obtention de la nationalité française, le "devenir français" sans pour autant se couper de leurs racines culturelles.
A travers les discours et les gestes destinés à parer les menaces de l'invisible, l'auteur fait découvrir une culture urbaine à la croisée des mondes. Par l'intermédiaire des femmes, et plus particulièrement des mères, il montre comment ces dernières sont à la fois les garantes d'une tradition séculaire et les passeuses de nouvelles façons d'être en exil, entre la France et le Maghreb.
Au cours des années 80 et 90, les relations entre les sexes parmi les migrants du Maghreb et leurs enfants français ont régulièremen attiré l'attention : mariages forcés, crimes d'honneur, pratiques sexistes dans les quartiers, viols collectifs...; En partant de l'analyse de la racialisation des violences sexistes et le rejet des fils d'immigrés maghrébins, cet article examine la façon dont le racisme manipule la dénonciation du sexisme, puis présente les effets de ces discours sur les personnes qui en sont la cible : la "Beurette émancipée" érigée en figure de l'intégration réussie, l'émancipation sexuelle des filles "intégrées", le sexisme identitaire comme produit du racisme, la virginité et le choix du conjoint en tant qu'enjeux identitaires, le contrôle social des filles et les violences sexistes .; Loin de faire diminuer les violences sexistes, les logiques racistes qui se cachent derrière l'anti-sexisme tendent à les renforcer.
Les femmes issues de l'immigration subissent des discriminations, à la fois en tant que femmes et en tant qu'immigrées, mais également en fonction de leurs traditions et de la religion de leur pays d'origine. Cette dernière forme de discrimination est souvent cachée derrière la notion de la différence culturelle.
En droit français, la validité d'un mariage est conditionnée par le consentement des deux époux. Or, le mariage forcé est davantage analysé sous l'angle du risque de détournement des lois sur le séjour des étrangers en France, qu'en vertu des droits des femmes et de la protection des victimes. Les femmes sont souvent dans une impasse juridique, d'où l'importance de l'écoute et de la médiation des travailleurs sociaux, de juristes et de psychologues
L'auteur, qui dirige l'association turque Elele, analyse les nouvelles dispositions concernant les mariages forcés et dénonce notamment le défaut de prise en compte des situations de détresse, aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Il est difficile de faire la part des choses entre vouloir contourner la loi et avoir recours au mariage forcé pour de toutes autres raisons.
Cet ouvrage s'interroge sur la possibilité d'intégration des jeunes d'origine maghrébine dans la société française et sur leur aptitude à concilier les valeurs et les croyances de la culture d'origine avec celles propres à la société d'accueil. Cette enquête sociologique s'efforce de cerner l'ensemble des valeurs et des croyances qui guident la vie de ces jeunes (islam, croyances magico-religieuses, perception des questions tournant autour de la sexualité, formation du couple ou de la famille).
S'appuyant sur ses propres travaux de thèse datés de 1999, l'auteur présente une étude, sur le versant psychosociologique, traduisant sur le terrain la problématique d'appartenance biculturelle des jeunes filles franco-maghrébines avec l'idée de connaître ce qui fait la spécificité de la double appartenance. Aussi trouvera-t-on évoqué plusieurs thématiques culturelle, identitaire et normative, tels que : l'identité sociale et les stratégies identitaires, les stratégies d'intégration, la culture musulmane et la question des femmes ou encore la problématique des enfants de migrants et la scolarité.
Sous la dynamique du développement familial, l'immigration maghrébine en France tend à devenir sur la durée un phénomène irréversible. Pourtant, elle est restée longtemps celle de travailleurs hommes seuls, installés dans le provisoire et l'idée de retour au pays. La féminisation progressive de l'immigration maghrébine sous l'impact du regroupement familial est à la base de l'avènement de la famille, et les changements intervenus dans ce sens sont significatifs de la mutation d'une migration temporaire à une immigration d'enracinement et de peuplement.; Pour rendre compte des processus sociaux d'intégration, l'auteur analyse les trajectoires sociales différenciées de ces familles, les enjeux en jeu dans le cadre des relations intra-familiales et les enjeux dans les relations avec le monde extérieur. Pour l'auteur, la dynamique familiale dans les processus d'intégration des groupes issus de l'immigration maghrébine s'inscrit dans deux tendances, l'une allant dans le sens d'une intégration collective par ségrégation, l'autre dans le sens d'une intégration par assimilation individuelle.
A travers cet article portant sur les Antillais, Jean Galap nous apporte des éléments pour montrer que la culture n'a pas le même sens ni la même fonction dans le pays d'origine et en migration.
Table ronde autour de quatre personnalités sur le thème de l'idée de mémoire notamment au regard de l'immigration.
Etude des pratiques culinaires et alimentaires en tant que phénomènes sociaux totaux qui constituent une entrée privilégiée pour reconstruire des logiques sociales.
Analyse de l'immigration turque en Europe occidentale : population très jeune et nombreuse, peu de mariages mixtes, des migrants principalement originaires de régions rurales. Le mode de vie communautaire est largement intact chez eux. Partout en Europe, les enfants d'émigrés turcs ont des difficultés scolaires et ensuite des emplois non qualifiés. L'islam est l'appartenance identitaire la plus forte et permet de développer des stratégies d'insertion et d'autovalorisation.